JUNO

Exposition collective
5.-28. Juin 2025
Lausanne, Avenue de Tivoli 14

ADRIEN CHEVALLEY

LATIFA ECHAKHCH

GUILLAUME EHINGER

ALICE GUITTARD

KARELLE MÉNINE &
JEANNE MAGNENAT

ELIOT MÖWES

PETER PUKLUS

INFORMATIONS PRATIQUES
Avenue Tivoli 14, 1007 Lausanne
5 — 28 juin 2025
du mardi au dimanche, 11h à 18h
ENTRÉE LIBRE
http://www.archives-sensibles.com
@archives_sensibles
CONTACT PRESSE :
Tamarine Schreiber
contact@archives-sensibles.com

UN RENDEZ-VOUS ÉPHÉMÈRE HORS DU TEMPS

JUNO est une invitation à parcourir le temps, à sonder la mémoire et ses fragments dans un lieu voué à disparaître. Du 5 au 28 juin 2025, un ancien atelier d‘artiste, Avenue Tivoli 14, s‘ouvre une dernière fois avant sa démolition pour accueillir une exposition collective rassemblant artistes confirmés et émergents, dont Latifa Echakhch, Adrien Chevalley, Eliot Möwes et Alice Guittard. Sur plus de 250 m2 d‘espace brut, l‘exposition esquisse un voyage sensible où le temps, la mémoire et l‘oubli se croisent, loin des cadres institutionnels.

JUNO : LA MÉMOIRE AU SEUIL DE L’OUBLI

Héritiers contemporains d’une mémoire qui nous dépasse au quotidien, que savons-nous réellement de l’histoire qui nous entoure ? Que cachent nos habitudes, nos rites, nos noms ?

Autrefois, le mois de juin honorait la déesse Junon, soeur et épouse de Jupiter, souveraine et protectrice du peuple romain. Qu’en est-il aujourd’hui ? Sa figure traverse les âges, les empires, et se réinvente au gré de ses représentations. Selon ses épithètes, Junon peut être gardienne des foyers, protectrice des naissances, du mariage, ou encore annonciatrice du danger. Mais la mémoire de son mythe n’est pas celle de son culte, et plus l’on cherche à figer son histoire, plus on la trahit.

Nous disposons aujourd’hui de ressources infinies pour retenir et transmettre l’information. Pourtant, la mémoire ne se laisse pas enfermer. Le souvenir est à la fois objet, récit, transmission et sensation. Transcrire la mémoire, c’est la trahir.

L’exposition JUNO utilise le mois de juin comme toile de fond pour interroger notre rapport à la mémoire et au souvenir. Elle convoque la figure mythologique de Junon pour nous accompagner à travers les cycles de la vie : la naissance, l’enfance, la découverte de l’amour, mais aussi la perte des repères, le flou et l’oubli.

Comme le solstice d’été, les oeuvres réunies dans cette exposition marquent un point d’alignement entre lumière et obscurité, célébration et effacement — un moment suspendu
pour explorer ce que nous choisissons de retenir… ou d’oublier.

ARCHIVES SENSIBLES

Archives Sensibles est une association culturelle dédiée à la création d‘expériences artistiques éphémères dans des lieux en mutation. Fondée par Tamarine Schreiber et Marek M. Chojecki, elle investit des espaces oubliés pour en raviver la mémoire à travers des projets artistiques ouverts et sensibles.

Avec JUNO, leur projet inaugural, Archives Sensibles entend tisser des passerelles entre publics et artistes, tout en honorant la mémoire de lieux en voie de disparition.

PROGRAMME

Vernissage, JUNO – Exposition collective, jeudi 5 juin à 17h. (dégustation de vins proposée par Le Céleste — Café, Bar, Cave)

Talk, Peter Puklus & Luc Meier en conversation « L’artiste et la place du foyer dans sa pratique », samedi 7 juin à 11h.

Talk, Karelle Menine & Tamarine Schreiber en conversation, jeudi 19 juin à 18h15

Artist Talk – Latifa Echakhch, Guillaume Ehinger & Eliot Möwes, mardi 24 juin à 18h15

Finissage + DJ set – Fata & Morgana, samedi 28 juin dès 19h

ARTISTES

ADRIEN CHEVALLEY (*1987, CH)

Adrien Chevalley vit et travaille à Vevey. Formé à la HEAD – Genève, il y obtient un master en arts visuels en 2012. Très tôt initié à la céramique dans l’atelier de ses parents, il développe une pratique singulière, où le geste artisanal dialogue avec une approche expérimentale. Son travail récent explore la rencontre entre dessin et volume à travers la technique du bas-relief, donnant forme à des créatures hybrides et fragiles, entre nature et technologie, corps et industrie. Derrière une apparente légèreté, ses oeuvres laissent transparaître un sentiment d’inquiétude, nourri par les tensions contemporaines et le désir d’une harmonie renouvelée avec notre environnement.

Sensible au contexte architectural et social dans lequel il intervient, il inscrit sa pratique dans une relation étroite au lieu. Son travail a été présenté au Centre d’art contemporain de Genève, à DUVE à Berlin, ou encore à La Becque | Résidences d’artistes à La Tour-de-Peilz. Lauréat du prix Kiefer Hablitzel et de la bourse culturelle de la Fondation Leenaards, il a participé à de nombreuses résidences en Suisse et à l’international (Buenos Aires, Paris, Mexique, Berlin, EKWC). Il est le fondateur de l’espace PANO à Vevey.

https://chevalleyadrien.com/


LATIFA ECHAKHCH (*1974, MA)

Latifa Echakhch vit et travaille à Vevey. L’artiste déploie une oeuvre installative traversée par la mémoire, les symboles et les formes de la disparition. À partir de matériaux modestes — tapis, encre, cendres, béton — elle construit des environnements sensibles, où s’équilibrent fragilité, engagement et poésie. Ses oeuvres convoquent à la fois des récits personnels et collectifs, et s’inscrivent dans une tension entre abstraction formelle et charge politique.

Diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy et des Beaux-Arts de Lyon, elle a participé à de nombreuses expositions internationales. Elle reçoit le Prix Marcel Duchamp en 2013 et le Zurich Art Prize en 2015. En 2022, elle représente la Suisse à la 59e Biennale de Venise. Son travail a notamment été présenté au MACBA à Barcelone, au MAC Lyon, à la Tate Modern à Londres, au Kunsthaus Zürich et au BPS22 à Charleroi.

Elle est représentée par Kaufmann Repetto (Milan/New York), Dvir Gallery (Tel-Aviv / Paris / Bruxelles) et Pace Gallery (New York).


GUILLAUME EHINGER
(*1988, CH)

Guillaume Ehinger vit et travaille à Vevey. Sa pratique, située entre peinture, sculpture et installation, explore la mémoire, les paysages mentaux et les réminiscences du quotidien. Marqué par une attention particulière aux détails souvent invisibles — une craquelure dans l’asphalte, un motif de ciel ou une atmosphère lumineuse — il construit des images flottant entre abstraction et figuration, comme autant de souvenirs sensoriels partagés. Ses compositions aux couleurs ciselées, parfois quasi numériques, traduisent une volonté de ralentir le regard et de rendre sensible ce qui persiste en nous.

Diplômé de l’ECAL en arts visuels en 2012, il ancre sa pratique dans la peinture lors de résidences à l’étranger, tel que Gêne et Mono Lisbonne. Depuis, son travail a été présenté notamment à Indiana (Vevey), où il réalise l’oeuvre in situ Breathers Before the Blaze (2025), ainsi qu’à New York dans le cadre de TimeForArt, une vente caritative d’art contemporain où il collabore avec la maison horlogère suisse Biver.

Actif au sein du tissu culturel local, il cofonde l’espace STADIO (2014–2018) et contribue actuellement à la programmation de PANO à Vevey, espace d’art initié par Adrien Chevalley.


ALICE GUITTARD
(*1986, FR)

La pratique d’Alice Guittard évolue au fil du temps, de ses rencontres, de ses lectures et de ce qu’elle veut bien en croire. Préférant aux résultats tangibles des solutions imaginaires et aux routes tracées leurs chemins de traverses, elle analyse sa relation au temps, au regardeur et à la mémoire collective. Évoluant de l’écriture à la performance en passant par la vidéo à la photographie, elle travaille aujourd’hui principalement la sculpture, plus spécifiquement la marqueterie de marbre. L’artiste est diplômée de la Villa Arson à Nice et est récompensée du prix Bernar Venet en 2013. Elle a réalisé plusieurs expositions personnelles notamment au Musée des Arts Décoratifs de La Havane à Cuba, au Centre d’art Le Kiosque en France et à l’Institut Culturel de Venise. Ses oeuvres ont rejoint plusieurs collections dont celles du Fonds de dotation Emerige ainsi que de nombreuses collections privées. Alice Guittard est représentée par la galerie Double V (Marseille & Paris) et Perasma (Istanbul). Elle participe cet été à plusieurs expositions collectives au Musée d’Art Moderne de Collioure, et sur l’île de Leros en Grèce. Elle présentera à la rentrée une nouvelle exposition solo au sein de la galerie Double V à Paris.

https://aliceguittard.com/


KARELLE MÉNINE
(*1974, CH)
& JEANNE MAGNENAT (*1992, CH)

Dans le cadre de l’exposition JUNO, Karelle Ménine s’associe à la céramiste Jeanne Magnenat pour concevoir une oeuvre à deux voix, où se rencontrent texte, matière et mémoire.

Auteure installée à Genève, Karelle Ménine déploie une oeuvre protéiforme mêlant écriture, théâtre, installation et édition. Historienne de formation, elle interroge dans ses projets notre rapport aux archives, aux langues et à la mémoire collective. Elle fut résidente à L’L à Bruxelles de 2010 à 2015, a collaboré à plusieurs reprises avec le Festival d’Avignon, et présenté à La Comédie-Française son soli La Pensée, la poésie et la politique, repris en 2023 et 2024. Dans l’espace public, elle a développé des projets d’envergure tels que La Phrase à Mons en 2015, Voyage entre les langues (Gallimard, 2018) ou encore Cadavres exquis au Voyage à Nantes. Lauréate du Prix de la Fondation Pittard de l’Andelyn, elle a publié récemment Bleuir l’immensité (MetisPresses), Nimbe Noir (Labor et Fidès) et La vie en Zigzag (La Baconnière, 2025). Elle enseigne la sémiologie de l’image aux Arts appliqués de Genève et dirige la collection ArchVives chez MetisPresses.

Jeanne Magnenat est une artiste céramiste genevoise diplômée de la Gerrit Rietveld Academie en 2016. Son travail, ancré dans une approche sensible de la matière, est développé depuis son atelier situé en vieille-ville de Genève

https://karellemenine.net/

https://jeannemagnenat.com/


ELIOT MÖWES
(*1997, CH)

Diplômé en arts visuels de l’ECAL en 2021 et lauréat du prix Ernest Manganel, Eliot Möwes développe une pratique picturale en constante évolution. Son travail, qui oscille entre abstraction, figuration et géométrie, explore le flou, la trace et la perception, au moyen de techniques variées comme le pochoir, les dégradés au rouleau ou la peinture au spray. Qu’il peigne sur toile, sur bois ou sur des sculptures en papier, il joue avec le réel et ses représentations, dans un langage visuel à la fois vaporeux et précis. Des formes élémentaires laissent place à des fragments de corps ou des objets du quotidien, figés comme des ombres.

Son travail s’inscrit dans une filiation critique avec l’histoire de la peinture contemporaine, en dialogue avec les recherches artistiques des années 1960 (BMPT, Supports/Surfaces, Mosset, Buren, Viallat). En parallèle de sa pratique personnelle, il collabore ponctuellement avec d’autres artistes. En 2022, il cofonde avec Iacopo Spini l’espace d’art éphémère Magic stop à Lausanne, ville où il vit et travaille.

Il est représenté par la galerie Kissed then Burned (Genève).

Biographie adaptée de Yan Schubert


PETER PUKLUS
(*1980, HN)

Artiste basé à Budapest, Peter Puklus développe une oeuvre à la croisée de la photographie, de la sculpture, de la peinture et de l’installation. Porté par une réflexion sur les récits intimes et collectifs, il construit des univers visuels fragmentés, où se mêlent gestes plastiques et narration symbolique. Formé à la photographie à la Moholy-Nagy University of Art and Design à Budapest, puis au design de nouveaux médias à l’ENSCI à Paris, il a publié plusieurs ouvrages remarqués, dont The Epic Love Story of a Warrior ou The Hero Mother – How to build a house, lauréat du Grand Prix Images Vevey. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions en Europe, notamment à C/O Berlin et au Ludwig Museum de Budapest. Il est représenté par les galeries Glassyard (Budapest), Robert Morat (Berlin) et Klotz Shows (Bruxelles).

https://peterpuklus.com

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Association Archives Sensibles

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